Durcissement des politiques d’expulsion

Ces derniers jours, les discours politiques se durcissent en faveur d’une application immédiate des Obligations de Quitter le Territoire Français et pour un  renvoi systématique des étrangers vers leurs pays, qu’ils constituent ou non un danger pour l’ordre public.

Une première expulsion a eu lieu à Coutances hier mardi 22, dont vous trouverez le récit dans l’article d’Ouest France du 23 novembre, édition Coutances.

L’état n’hésite pas à séparer des familles, dont un des enfants est, dans le cas présent, en attente de soins médicaux en France ou qui sont en danger dans leur pays, même si celui-ci est déclaré « sûr », comme la Géorgie.

Compte-tenu du contexte actuel, où la Russie souhaite agrandir ses frontières ( Ukraine, Moldavie, Géorgie ) par la force, on sait très bien que la Géorgie n’est pas un pays sûr, que déjà une certaine « occupation » de cet état existe par le pouvoir russe, que les ressortissants de ce pays sont sans cesse victimes de son instabilité  politique et qu’ils sont menacés par la corruption qui remplace trop souvent la loi. Il n’est jamais très bon de revenir dans un tel pays quand on en est parti il y a 1 ou 2 ou 3 ans, voire plus.

Mais M. Darmanin a demandé, le 17 Novembre 21, à ses préfets d’appliquer aux détenteurs d’OQTF pour raison administrative ( par application de la loi immigration 2018) le même traitement que pour les étrangers « délinquants », menaçant l’ordre public, ou les étrangers « radicalisés »: absence de délai de départ dit volontaire, assignation à résidence, placement en centre de rétention administrative avant expulsion ( 220 places supplémentaires doivent être crées en un mois – bien plus que les ouvertures de lit d’hôpital( ndlr) !, interdiction de retour, etc… C’est à dire qu’il applique, en toute impunité et sans vergogne, des articles d’une loi qui n’a pas encore été présentée au parlement- elle le sera en janvier-.

Ce qui s’est passé à Coutances peut se passer demain à Granville, à Avranches, Saint Hilaire, Mortain. Nous devons constituer une force de mobilisation si cela se présente, c’est à dire être capables de venir empêcher très rapidement une telle arrestation et d’alerter nos concitoyens sur l’application de telles méthodes près de chez eux. C’est à cette éventualité que nous devons nous préparer. Itinérance Sud Manche sera là.

Ne laissons pas l’indifférence l’emporter sur la solidarité: un étranger n’est ni un ennemi ni un rival. N’acceptons pas la politique du bouc émissaire: si la société française va mal ou est en danger, ce n’est sans doute pas à cause de ceux qui ne souhaitent que participer à son développement par le travail ( qu’on leur refuse) et accéder, eux aussi, à la liberté, l’égalité et la fraternité qui étaient, il y a encore quelques temps, de réelles valeurs républicaines.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s